Le soleil blanc
D’un monde indéfini
Nappe la stratosphère
D’une couleur d’ennuis.
Le soleil jaune
Casse la muraille des têtes,
Appelle l’aspirine,
Chasse la grise mine.
Le soleil vert
Qui mange ses contemporains
Qu’on avale de travers
Qu’on ne digère pas bien.
Le soleil noir
Provoque la cécité,
Mais il est très rare,
Pas la peine de s’en méfier.
Le soleil, encore, toujours,
Qui nous donne couleur au temps,
Qui nous montre l’heure,
Qui projette les ombres
De nos synonymes reflets…
Le soleil, encore, toujours,
Attire les plaintes,
Les touristes,
Attire les regrets,
Attire la terre… Séduisant
Le soleil qui dort
Dans nos rêves secrets
Et nos joies refoulées
Dans le rond d’un galet
Ou dans l’œil de l’aimée.
Dans ce rond parfait,
La clarté bienveillante.
Et s’étirent les journées
De façon molle et lente.
Le soleil est l’est,
Le soleil est à midi
Le soleil est à qui ?
A tout le monde garçon,
A tout le monde.