Mékong

Pour arriver jusqu’au fleuve, il faut trouver un passage pour passer entre les joncs et les bambous, puis traverser une vaste étendue de sable et d’argile sec.

En journée, cet espace est tel un désert, la chaleur y est ardente, et un vent sec et puissant soulève des nuages de sable qui cinglent le visage, obscurcissent la vue, comme par temps de brouillard.

 

En ville, les bords du Mékong sont dépeuplés.

Personne ne s’y promène durant les heures chaudes, et les alentours du lit du fleuve sont cernées d’ordures et de cadavres d’animaux nauséabonds.

 

En saison des pluies, je pense que le fleuve doit recouvrir cet immense étendue de sable, ce qui doit lui donner des aspects majestueux et puissants, mais, même en saison sèche, alors que son flux est restreint, le bras d’eau reste large et imposant.

 

L’eau de ce fleuve est verdâtre et bulleuse, elle est tiède, le courant est paresseux, et en ces heures de l’après-midi, pas un bateau ne le sillonne. C’est à la fin de la journée que des barques silencieuses se promènent sur le court d’eau : pêcheur aux allures de mythe et de légende, geste lent et sûr dans le contre-jour, dans la tranquillité du soir.

 

Une poussière d’or scintille sur mes pieds…métal porté par le fleuve, qui vient de loin, et ma nuque me brule.

Les mouches tourbillonnent sur les dépouilles et l’on entend depuis l’autre rive les sons de musique populaire du festival d’aujourd’hui…

village Ventiane 2007 montagne Ventiane 2007

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